Jean Jacques Rousseau

Rousseau (Jean-Jacques)

(1712-1778)

 

Jean-Jacques Rousseau est né à Genève. Son père était horloger. En 1741, il collabore avec les encyclopédistes. Son premier discours, le Discours sur les sciences et les arts, le rend célèbre mais cette notoriété s'accompagne de scandale.

Après la publication de l’Emile en 1762, il part en Angleterre où il est hébergé par David Hume, avec lequel il rompt rapidement toute relation. Revenu en France, il meurt à Ermenonville, brouillé avec tous ses amis.

 

 

Rousseau met au jour le mal social, conséquence d’une évolution historique vers la civilisation, et nous propose la solution : fonder la société politique sur la base d'un contrat légitime, afin de nous rapprocher de la liberté originelle et modeler les hommes au moyen d’une éducation individuelle qui les maintienne au plus près de la nature.

 

D’où vient le mal ? Comment naît-il alors que la nature est bonne ?

 

L’homme, bon par nature, a été corrompu par la civilisation. C’est la civilisation qui éloigne l’homme de lui-même et le dépossède de sa vraie nature. Mais, ce malheur fait naître l’humanité. Il est passage d’une animalité à une existence d’être intelligent.

 

Comment se développe le mal social ? Les conditions physiques tirent l’homme naturel de son existence simple, privée des notions de bien et de mal, pour le conduire vers des sociétés sans institutions. L’apparition de la technique accélère le mouvement vers une société organisée. C’est la propriété qui provoque l’inégalité, produit le droit et les maux sociaux (guerre, etc.) Tous les abus naissent de cette inégalité.

 

Que faut-il faire ?

 

La première solution est l’éducation dont le but est de recréer un homme plus près de la nature. Il faut, dans un processus éducatif, respecter la nature et traiter l’enfant en enfant, non point en adulte, former une «âme naturelle », en laissant à l’enfant sa vraie personnalité, en faisant appel aux leçons de choses et à l’observation directe. Protégé de la société, l’enfant apprendra lui-même ce qu’est l’authentique réalité à partir de ses expériences.

 

La deuxième solution est l’organisation politique. Il s’agit de trouver une forme de société où l’homme puisse se reconnaître, à travers un vrai contrat reposant sur le droit et non sur la force, à travers une forme d’association où la loi puisse devenir moyen de liberté. La loi proviendra de la volonté générale et sera l’unique pouvoir souverain.

  

En matière de spiritualité, pour Rousseau, adepte d’une éducation et d’une politique naturelles, Dieu est une révélation du cœur.

 


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