Le vivant

 

 

Est dit vivant tout organisme, c'est-à-dire tout système d’éléments interdépendants, capable de se nourrir, se développer, se reproduire et se réparer. La biologie est la science qui étudie le vivant. Mais le vivant se réduit-il à la vie ? Il y a trois ordres : la matière, la vie et l’esprit. L’ordre supérieur n’existe qu’à partir de l’ordre inférieur : l’homme est un être matériel, vivant et pensant. Le chat est un être matériel et vivant. La pierre relève uniquement du matériel. La vie est donc plus rare que la matière et la conscience est plus rare que la vie.

 Le vivant est-il un objet comme les autres ? La question est éthique puisqu’il s’agit de savoir ce que nous avons le droit de faire ou de ne pas faire ?

 

1 – Bref historique de l’évolution de la biologie

 

Pendant des millénaires, s’occuper de la vie c’était s’occuper de la santé. C’était le domaine de la médecine. Aristote écrit une première Histoire universelle naturelle. Ses observations et ses descriptions jettent les bases de la zoologie et de la botanique. Il classe et regroupe les semblables. C’est la première élaboration d’un système. A la Renaissance, les connaissances en anatomie progressent avec le développement des dissections.

Au 17ème siècle, l’invention du microscope révolutionne la biologie. Le mot « cellule » est choisi pour désigner l’unité de base des êtres vivants.

Au 18ème siècle, la connaissance progresse encore avec l’exploration des terres et des océans à la recherche de nouvelles espèces animales et végétales. Des savants philosophes comme Kant commencent à prendre au sérieux l’hérédité en tant que phénomène biologique dont les lois restent toutefois à découvrir.

Vers 1800, le terme « biologie » est vulgarisé par le naturaliste français (Jean Baptiste de Monet de) Lamarck (1744/1829) et permet de regrouper le nombre croissant de disciplines rattachées à l’étude des êtres vivants. Lamarck assigne un double objectif à la biologie :

 . découvrir les lois universelles qui s’appliquent à la vie,

. dresser un tableau de sa diversité et de son histoire.

 

Viennent ensuite les grandes révolutions scientifiques En Angleterre, Charles Darwin propose sa théorie de l’évolution. En Allemagne Carl Ludwig Koch (1778 1857) développe la culture des micro-organismes. La théorie cellulaire est définitivement établie.

La génétique moderne voit le jour par les travaux du moine tchèque Gregor Mendel (1822/1884) qui le premier établit les lois de l’hérédité. Il publie ses résultats en 1866.

 

En 1953, James Watson (américain) et Francis Crick découvrent la structure en double hélice de l’ADN, la biologie moléculaire est née. L’acide désoxyribonucléique, ou ADN[]est une molécule présente dans toutes les cellules vivantes, qui renferme l'ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d'un organisme. Cette découverte est un tournant majeur dans l’histoire de la biologie. Les caractères héréditaires et le mode d’action des gènes ont désormais un cadre.

 

La fin du 20ème siècle est marquée par le développement de la génétique. Le génie génétique fondé sur les découvertes et des procédés techniques permettant de découper et d’insérer à volonté des séquences d’ADN a rendu possible une nouvelle génétique moléculaire. Le génome humain est décrypté en 2000.

 

 

2 – Qu’est-ce que le vivant ?

 

Aujourd’hui, le progrès technique avec notamment l’I.R.M. permettent des investigations à l’intérieur du corps humain. Si ce progrès permet d’en savoir toujours plus, il reste impuissant à définir ce qu’est l’homme. C’est pourquoi, le vivant reste avant tout une question philosophique. Voici un rappel des théories en présence.

 

le fixisme ou créationnisme

Cette théorie admettait la fixité des espèces vivantes. C’est la théorie de la Bible : Dieu crée Adam et Eve et tous les êtres vivants. Depuis la création, aucune espèce n’a évolué. Cette idée a bien sûr freiné les expériences sur le vivant : percer les mystères de la vie est suspect, voire sacrilège. Le créationnisme n’est pas une pensée scientifique mais un dogmatisme religieux. C’est une croyance en une « force » mystérieuse et immatérielle qui expliquerait la vie.

 

. Le vitalisme

Pour le vitalisme, il existe en chaque individu un principe vital, énergétique. Bergson parle d’élan vital ou force créatrice originelle liée à l’évolution. Il n’est donc pas fixiste. Le sens de la vie n’est pas écrit d’avance mais il y a tout de même une force immatérielle que Bergson appelle « élan vital » qui travaille cette matière en cherchant la vie, toujours plus de vie.

Aristote pense que le vivant est une production originale de la nature, dans la mesure où il possède une « âme » qui lui assure l’indépendance des mouvements. Descartes opposera plus tard l’âme et le corps.

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