Platon

Platon

(427-347 av. J.-C.)

 

Issu d’une famille noble athénienne, Platon est le témoin de l’effondrement d’Athènes. A vingt ans, il rencontre Socrate. Sous son influence, il choisit la voie de la philosophie. Il s'intéresse à la politique et tente d’établir en Sicile un gouvernement juste. Sans succès. A son retour de Sicile, il fonde l’Académie.  

 

Quel est le rapport entre le monde sensible et le monde des idées ?

Il y a la matière, indéterminée, les idées, modèles et formes, et l’ouvrier divin, qui crée le monde sensible en imprimant à la matière les formes contemplées dans le monde de idées.

 

 Comment passer du monde sensible au monde des idées ?

 

Pour connaître, il faut avoir connu le monde des idées. Cela est possible parce que l’âme humaine est par nature semblable à l’idée, et avant de s'incarner, elle a contemplé le monde des formes éternelles. On connaît à l’occasion du sensible mais c’est parce se réveille en nous la réminiscence de la forme. Il est donc essentiel d’échapper au sensible. C’est le Mythe de la Caverne. Les prisonniers enchaînés au fond d’une caverne ne saisissent du monde que les ombres que le soleil projette sur le mur. Il leur faut briser leurs chaînes, fuir les apparences trompeuses pour retrouver dans la lumière la réalité qui les suscite. Notre monde sensible est au monde des idées ce que l’image sur le miroir est à la réalité.  

 

La politique

 

Qu'est-ce qu'une société juste ? Quelle est la meilleure forme de gouvernement ? La réponse dépend d’autres questions : comment être heureux ? Comment acquérir la vertu ?  L’idéalisme suscite les réponses possibles. Le bien est une idée. Il s’ensuit que la justice dépend de la connaissance (le mal c’est l’ignorance) et que tout sera pour le mieux dans la cité si celui qui connaît le Bien, le philosophe, est roi.

 

Dans la République, Platon décrit la cité parfaite. L’équilibre de l’individu est semblable à celui de la cité ; les trois castes (chefs, gardiens, artisans et commerçants) sont semblables aux trois parties de l’homme (tête, cœur et ventre). La justice pour l’homme comme pour la cité consiste en ce que chacun reste à sa place et remplisse la fonction qui convient à sa nature.


PayPal